Mercredi 14 mai
Alors, nous en étions à la nuit froide et venteuse, à 1300m d’altitude dans
une forêt lointaine où l’on aurait effectivement pu entendre le coucou…si, au
petit matin, il n’avait pas neigé ! De la neige mouillée, certes, mais de
la neige quand-même ! Un temps, qui après la grosse étape de la veille,
n’a pas encouragé Solenne à mettre le nez en dehors de la tente…Et puis
remballer sous la pluie, la neige, le vent, brrrr….autant rester dans son sac
et à l’abri ! J’en profite maintenant pour rectifier mes écrits :
Solenne et Ousbeck sont encore sur le chemin de St Jacques de Compostelle…Des
pèlerins se sont donc inquiétés, à plusieurs reprises, de savoir si tout allait
bien…brisant allègrement les rêves de grasse matinée de Solenne ! Mais,
comme lui a dit l’un d’entre eux : « Autant 50 marcheurs vont
passer à côté de vous et pas un ne va vérifier si vous êtes en vie !
»,…bon du coup, debout la compagnie!
Après quelques heures de marche, l’équipe s’arrêtera, vers 15h, chez Pauline
et sa famille, près de St Alban-sur-Limagnol. Pauline était éleveuse de Mérens,
alors inutile de préciser que la fin de journée fut excellente ! Et passer
une nuit en chambre d’ami, le climat y est tout de suite moins
défavorable !
Nom de code du jour : « Solidarité Mérens » !
Jeudi 15 mai
L’équipe décolle en fin matinée, le temps d’un dernier petit thé avec
Pauline et de quelques courses… L’étape aurait pu être courte, et oui,
« aurait pu »… Vers 16h, Solenne, en tant que chef d’équipe des petites
étapes, commence à chercher un bon coin d’herbe pour la nuit. Elle y trouve
tour à tour des clôtures, des zones marécageuses, des plantations de sapins
« tellement serrés qu’Ousbeck aurait eu vite fait de faire la toile
d’araignée avec sa corde d’attache» !
Vers 20h (oui, 4 heures plus tard…), elle repère un gîte d’accueil à la
ferme,…allez banco pour une nuit et pour l’heure avancée, c’est raisonnable… On
imagine déjà, au coin d’un bon feu (et d’un bon pré), le repos des
baroudeurs : Solenne préparant son itinéraire du lendemain devant un repas
chaud, Ousbeck se délectant d’herbe grasse et rassasiante… Oui, tout ça parce
que dans « gîte d’accueil », il y a « accueil ». Mais personne n’a
précisé « accueil renfrogné » ! Pas l’envie d’ouvrir une chambre pour
une nuit, pas vraiment prêt,...Solenne se voit vaguement désigner un endroit en
contrebas… «Heu, mais c’est le parking du village, ça?... Ben oui… Mais y a
pas d’herbe !...Ah parce qu’il vous faut de l’herbe ?». Bon, un gîte
d’accueil à la ferme qui n’accueille pas et qui ne sait pas qu’un cheval mange
de l’herbe…c’est, allez, restons douce et bien élevée, pas de chance !! Deux
kilomètres plus loin, à 1360m d’altitude et à tombée de nuit, Solenne finit par
monter la tente. Ousbeck n’a pas grand chose à se mettre sous les dents et il
fait froid…« de toutes façons, faut qu’on s’entraîne pour le Cap Nord
!! ». Il est 22h, Solenne savoure enfin son petit repas chaud…des pâtes au
bleu… fort requinquantes !!
La phrase du jour :
« Toute la journée, il a fait un vent à faire tomber les oreilles du
cheval ! » …plus de 35 kilomètres, pfff !
3 réactions
1 De Jacques - 19/05/2014, 18:33
Et toi Delphine t'es là haut chevauchant Pégase, qui prend soin de Solenne...et d'Ousbeck!
Mais au fait à cette heure-ci elle a peut-être rejoint sa roulotte!!!!
2 De Pauline - 20/05/2014, 17:17
Bon ... ben... la prochaine fois qu'on me dira du bien (ou du mal, d'ailleurs) d'un gîte, j'attendrai de vérifier par moi-même avant d'en faire de la pub (bonne ou mauvaise !). Pardon Solenne, de te l'avoir vanté... Je t'ai donné envie et c'était décevant... Mais bon, au moins, tu te seras entrainée pour le Cap Nord ! ;)
3 De Solenne - 20/05/2014, 20:19
Oh non Pauline, le gite dont tu m'as parlé devait être très bien... Il a d'ailleurs plusieurs plaques du GduR...mais il n'y avait personne.
C'est juste qu'il y a deux gites dans ce village!!
Et moi j'ai étais au mauvais...